Activision Blizzard: More than 1,000 temporary employees will be hired full-time

Pris entre la complexité de ses contrôles administratifs dans le cadre de son acquisition planifiée par Microsoft et ses démêlés avec la justice et certains de ses employés, Activision Blizzard finit la semaine sur une bonne nouvelle. 1 100 de ses employés temporaires appartenant au département assurance qualité, généralement le moins bien considéré dans l’industrie du jeu vidéo, vont être embauchés à temps plein tout en bénéficiant d’une augmentation de salaire à compter du 17 avril. Unless…

Comme l’explique Bloomberg, il y a tout de même un petit astérisque à prendre en compte dans cette annonce, à savoir que l’augmentation à 20 dollars de l’heure minimum ne concerne pas ceux qui ont décidé de se syndicaliser dans la foulée des efforts des employés de Raven Software (Call of Duty : Warzone) pour obtenir une voix au chapitre. À en croire la direction d’Activision Blizzard, les employés syndiqués n’ont pas droit à l’augmentation ” en raison de nos obligations légales en vertu du National Labor Relations Act “, peut-on lire.

Le communiqué envoyé aux journalistes par Activision Blizzard ne faisait d’ailleurs pas état de cette petite nuance, qui ne plait évidemment pas aux employés militants de Raven Software. Si la conversion de plus de 1 000 contrats temporaires en postes à temps plein est considérée comme une grande victoire, le fait que la direction n’accorde pas d’augmentation aux employés syndiqués est vu comme une tactique antisyndicaliste visant à diviser les travailleurs.

Il n’est pas surprenant, mais néanmoins décevant, qu’Activision ait choisi d’exclure de l’augmentation des salaires les travailleurs de l’assurance qualité de Raven Software, qui ont été en première ligne pour réclamer de meilleurs salaires et avantages. L’affirmation de la société selon laquelle le National Labor Relations Act empêche Activision d’inclure les travailleurs assurance qualité de Raven Software n’est qu’un stratagème pour nous punir d’avoir choisi d’être solidaires de nos collègues travailleurs. L’annonce d’Activision est une preuve supplémentaire de la nécessité pour TOUS les travailleurs d’Activision Blizzard de bénéficier d’une voix protégée sur le lieu de travail. Nous demandons instamment à Activision Blizzard de rectifier cette situation et à respecter notre droit d’organisation protégé par la loi “, réagit le syndicat Game Workers Alliance sur Twitter.

En décembre dernier, Activision avait déjà converti 500 contrats temporaires en positions à temps plein, tout en mettant fin aux contrats de 20 employés dans le département assurance qualité. C’est ce dernier geste qui avait donné naissance à un vent de révolte chez des employés déjà mécontents de leurs conditions de travail et conduit à la création d’un syndicat, activité particulièrement mal vue dans le monde du travail aux États-Unis, autant à cause de certaines lois que des lobbies et de la mauvaise volonté évidente des entreprises sur ce sujet. Activision Blizzard a jusqu’à présent refusé de reconnaître le syndicat Game Workers Alliance formé par les employés de Raven Software et le National Labor Relations Board est encore en train d’étudier le dossier.

The Fall Of Blizzard Activision
L’embauche à temps plein de ces 1 100 employés répond, selon Activision Blizzard, au besoin de renforcer l’équipe en charge de la franchise Call of Duty, à l’heure où celle-ci est passée d’un modèle de sortie annuel à celui d’un écosystème ” constamment actif ” car alimenté par des mises à jour régulières effectuées tout au long de l’année. C’est valable non seulement pour l’épisode annuel mais aussi pour le free-to-play Call of Duty : Warzone, qui va en plus être décliné sur mobile. En plus de renforcer son équipe interne, Activision Blizzard fera appel à des partenaires externes pour consolider davantage son département assurance qualité.

Pour ceux qui espèrent gravir les échelons dans le monde du jeu vidéo, les emplois d’assurance qualité sont considérés comme des portes d’entrées situées tout en bas de l’échelle. Cependant, dans l’ensemble du secteur, ces travailleurs se plaignent fréquemment des bas salaires, de la surcharge de travail, d’un sentiment d’exclusion et de l’incertitude quant à la durée de leur contrat, rappelle Bloomberg.

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